Agréablement campée sur le versant nord de la vallée du Thérain, l’église Saint-Martin appartient aux 11^ème, 13éme et 17^ème siècles. Partie la plus ancienne, la nef unique est un bon exemple de construction rurale à l’époque romane. Très bien conservé, le mur nord montre une maçonnerie mélangeant des petits moellons de pierre et de silex disposés en assises plus ou moins régulières. Il n’y a pas de contreforts et les trois fenêtres en plein cintre ne sont ébrasées que vers l’intérieur. Une croix antéfixe inspirée de celle de la Basse-Œuvre de Beauvais se voit en façade, où la pente moins marquée du pignon primitif subsiste encore.

A l’origine, cette nef devait être suivie d’un simple chœur plus étroit, à chevet plat comme on le voit encore à Herchies. C’est sur celui-ci qu’au début du 13^ème siècle seront greffées, au nord comme au sud, deux chapelles très simples, formant croisillons. Celle du sud a conservé sa voûte d’ogives (l’autre a été refaite) mais tous les chapiteaux ont disparu ou sont méconnaissables .Au début du 17^ème siècle, l’édifice fera l’objet d’importants travaux : reconstruction du chœur, terminé par une abside à trois pans et doté d’une charpente en carène ; réfection de la croisée, associée désormais à un clocher et dotée d’une belle voûte dont les huit branches et l’oculus sont décorés de cercles et de losanges ; percement de deux fenêtres à meneaux dans le mur sud de la nerf et d’un nouveau portail en anse de panier. Une très belle cuve baptismale à six  colonnettes, de la fin du 12^ème siècle, ajoute à l’intérêt de l’église.